Le débridement parodontal non chirurgical
N° 3 Volume 34 Publié le 01/2025
Le débridement parodontal non chirurgical – Aperçu des données probantes
Par cet article, dans cette période de changement important pour la profession ouverte par la modernisation, nous visons à soutenir les membres de l’Ordre des hygiénistes dentaires du Québec (l’OHDQ) en présentant un aperçu des données probantes sur les bonnes pratiques liées au DPNC. L’article vise à guider et outiller l’hygiéniste dentaire, entre autres, dans sa prise de décision, dans l’établissement de son plan de soins et dans ses recommandations à la clientèle. Le DPNC fait partie intégrante de la trajectoire de soins suivie par la clientèle atteinte de symptômes de la maladie parodontale. Cette trajectoire peut s’imager selon un continuum auquel contribue l’hygiéniste dentaire par ses activités réservées prévues au Code des professions, et dont la description est disponible sur le site de l’Ordre des hygiénistes dentaires du Québec.
L’utilisation de l’aéropolissage sous-gingival dans le cadre du DPNC : revue de la littérature
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 19 % de la population mondiale adulte serait atteinte de maladie parodontale sévère, soit environ un milliard de personnes (OMS, 2024). Selon l’Association dentaire canadienne (2024), la maladie parodontale affecterait 7 Canadiens sur 10 à un moment ou à un autre de leur vie, ce qui en fait le problème buccodentaire le plus répandu dans la population. La parodontite est une maladie inflammatoire chronique d’origine bactérienne, dont l’une des principales conséquences buccodentaires est la perte des dents occasionnée par la destruction du tissu conjonctif et de l’os de support (Manresa et al., 2018). Cette condition buccodentaire limite les fonctions masticatoire et digestive des personnes qui en sont atteintes et peut entraîner des répercussions sur la santé psychologique et sociale de ces personnes (OMS, 2024).
L’approche thérapeutique de la parodontite inclut différentes interventions par étapes, selon le stade de la maladie (Sanz et al., 2020). Un consensus est atteint sur des recommandations couvrant différentes interventions visant les changements comportementaux, la gestion du biofilm, le contrôle des facteurs de risque, l’instrumentation et les soins parodontaux (Sanz et al., 2020). Par exemple, l’élimination mécanique du biofilm par les ultrasons ou par les curettes, y compris dans les zones abritant ou retenant le biofilm, est un traitement de référence (Sanz et al., 2020). Le débridement complet du biofilm apparaît toutefois difficile à réaliser dans diverses conditions, notamment en présence de poches profondes, de tartre, de sillons radiculaires, de furcations, de surplombs de restauration, d’excès de ciments dentaires ou de marges prosthodontiques sous optimales. L’utilisation de l’aéropolissage, une technique d’élimination du biofilm sous-gingival, permettrait d’accéder à certaines zones difficiles.
Cet article présente une synthèse des données probantes sur l’efficacité clinique de l’aéropolissage sous-gingival, en complément au DPNC ou en monothérapie, dans le traitement de la maladie parodontale.
La prévention et le contrôle des infections (PCI) et retraitement des dispositifs médicaux (DM), une responsabilité et un devoir
Un comité d’inspection professionnelle (CIP) est institué au sein de chaque ordre professionnel. À l’Ordre des hygiénistes dentaires du Québec (OHDQ), ce comité surveille l’exercice de la profession d’hygiéniste dentaire suivant le programme de surveillance générale adopté par le Conseil d’administration. Le programme actuellement en vigueur permet d’assurer le respect de plusieurs normes, dont celles en matière de prévention et contrôle des infections et de retraitement des dispositifs médicaux.
Le but de cette publication est de vous rappeler que l’OHDQ a publié en octobre 2024, conjointement avec l’Ordre des dentistes du Québec (ODQ), des Lignes directrices en matière de prévention et contrôle des infections (PCI) et de retraitement des dispositifs médicaux (RDM). Les lignes directrices décrivent les exigences minimales qui s’appliquent en cabinet dentaire et en cabinet d’hygiène dentaire.
Portrait : Charlotte Kassis, de la pratique généraliste à la pratique en parodontie
Portrait de Charlotte Kassis, une hygiéniste dentaire qui est passé de la pratique généraliste à la pratique en parodontie.
Dans ce numéro
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Le débridement parodontal non chirurgical - aperçu des données probantes
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L'utilisation de l'aéropolissage sous-gingival dans le cadre du DPNC : revue de la littérature
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La prévention et le contrôle des infections (PCI) et retraitement des dispositifs médicaux (DM), une responsabilité et un devoir
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Charlotte Kassis, de la pratique généraliste à la pratique en parodontie
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Retour sur la cérémonie de bienvenue aux nouveaux détenteurs de permis
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Retour sur le congrès 2024 de l'OHDQ
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Calendrier des formations continues et webconférences 2024-2025