Éthique

N° 3 Volume 32 Publié le 03/2023

Éthique et déontologie : quelle est la différence ?

Éthique et déontologie sont deux concepts qui peuvent être faciles à confondre puisqu’ils sont parfois étroitement reliés. En effet, un enjeu déontologique implique souvent des enjeux éthiques, mais l’inverse n’est pas toujours vrai. Il importe donc de définir ces deux concepts afin de mieux en comprendre leurs distinctions. Nous aborderons ensuite quelques exemples de décisions disciplinaires qui sous-tendent des enjeux éthiques afin d’illustrer la proximité de ces concepts, mais également afin de mettre en lumière leur différence.

Exploration de l’éthique clinique de l’autonomie et de la véracité

Conventionnellement, l’éthique explore la justification rationnelle de nos jugements moraux en examinant ce qui est moralement bien ou mal et juste ou injuste. En tant qu’individus, l’éthique et les valeurs ont été largement formées par la culture, comme les valeurs inculquées par notre famille, les traditions et expériences culturelles, et l’éducation formelle et informelle. L’éthique analyse l’interaction humaine avec d’autres humains, du point de vue de la liberté, de la responsabilité et de la justice. L’indépendance ou l’autonomie est le principe fondamental de la prise de décision éthique et de l’analyse objective de la véracité. Les individus font preuve d’indépendance lorsque, dans un processus de prise de décision, ils choisissent de se libérer autant que possible de leur conditionnement. Il est clair que l’éthique, les valeurs et la morale ont des conséquences dans la relation clinicien-client. Dans la mesure où ce fonctionnement suppose un degré de lucidité qui nous permet de juger objectivement et de décider de la direction à prendre, la prise de décisions éthiques est difficile.

Le surtraitement, un dilemme éthique dans le domaine de la pratique dentaire privée en Australie : une exploration qualitative

Le phénomène de surtraitement dans le domaine de la dentisterie est peu exploré et n’a pas fait l’objet de nombreuses
recherches. La plupart des soins dentaires en Australie sont dispensés par des praticiens en clinique dentaire privée. La
présente recherche permet de mieux comprendre comment le lien entre le professionnalisme et le mercantilisme en dentisterie
est affecté par le phénomène de surtraitement.

Médecine des désirs et dentisterie des désirs

La médecine des désirs désigne les services fournis par des professionnels utilisant des méthodes médicales dans un contexte médical pour répondre aux désirs non médicaux des patients. Les fournisseurs de soins, les secteurs médicaux et les compagnies d’assurance maladie contribuent également à la satisfaction des désirs en médecine et en dentisterie. Les divers concepts de la santé et de la maladie, combinés à des frontières floues entre la santé et la maladie, constituent une fondation instable pour la médecine des désirs, et la demande croissante pour de tels services dans un contexte où les ressources en soins de santé sont limitées peut l’emporter sur les traitements nécessaires sur le plan médical. Sur le plan éthique, les services pour satisfaire des désirs se heurtent aux principes de morale commune s’ils portent atteinte à l’autonomie d’un patient, si leur bienfaisance n’est pas claire, s’ils comportent un préjudice prévisible ou s’ils compromettent la justice distributive.

Dans ce numéro